La rue de l'Etuve proprement dite a eu le rare privilège de n'avoir jamais changé de nom depuis ses lointaines origines (début du XlIlème siècle, semble t il). Son nom flamand fut toujours stoof ou stoef (estuve en français). Les plus anciens chroniqueurs font allusion à une ou plusieurs "estuves" (établissements de bains chauds) établis dans cette rue qui possédait au moins trois fontaines alimentées par les ruisselets du versant de la vallée.
En tout cas, dès le XlVème siècle, Bruxelles avait acquis une réputation de ville très hospitalière, grâce aux "baigneries" (on dirait aujourd'hui saunas) de sa rue des Etuves et grâce aux "esbaudissements" que procuraient les expertes "servantes" de ces lieux que fréquentaient maints seigneurs et même certains ducs de Brabant, comme Wenceslas et plus tard Philippe le Beau.